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Club thématique : Le bonheur


Voici le résumé de notre séance thématique sur le bonheur. Un moment intime et chaleureux, de beaux partages encore une fois ! Merci à Anne pour son accueil.

Philocomix

Les avis divergent sur cet ouvrage, le côté BD griffonnée n'étant pas assez esthétique pour certaines et en bloque la lecture. Pour d'autres, ce format est idéal pour aborder les grands principes de la ph

ilosophie sur le thème du bonheur quel que soit notre âge. Bon point général : des exemples concrets d'application de ces théories dans notre vie quotidienne.

Voici dans les grandes lignes, les différentes pensées abordées :

Epicure : "L'homme qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien". Epicure fait la distinction entre les plaisirs naturels nécessaires (boire, manger, se vêtir), les plaisirs naturels non nécessaires (un excès des plaisirs naturels) et les plaisirs non naturels non nécessaires ("débauche" de confort). Le but selon lui étant de trouver un équilibre harmonieux entre tout cela et de s'en contenter.

Sénèque : Pour être heureux, il faut accepter sereinement, volontairement et courageusement ce qui ne dépend pas de nous. Le lâcher prise version XXL. Il va même jusqu'à vouloir éradiquer les passions, qui provoquent la frustration donc le malheur, et transformer les sentiments en vertus pour une vie pleine de sagesse.

Montaigne : Le bonheur, c'est de bien vivre ensemble. Père de la pensée humaniste ou l'art de vivre dans le monde avec autrui. Prône le doute sceptique nécessaire à la prise de recul sur la vie. Nécessité d'observer la vie, de découvrir le monde avant de donner son opinion. Montaigne combat ardemment les préjugés et prône la tolérance pour le bien vivre ensemble.

Descartes : Pour être heureux, il faut accomplir son plein potentiel, donc bien se connaître. L'envie et la jalousie ne rendent pas heureux. Si on se connaît bien et que l'on s'accomplit, on est satisfait de sa vie sans envier les autres, donc on est heureux.

Pascal : Le bonheur se trouve dans l'au-delà. Donc pour y accéder, il est nécessaire de mener une vie aussi vertueuse que possible. Personne ne sait ce qui se trouve de l'autre côté, donc autant vivre dans la vertu, comme ça, si on accède bien au paradis après notre mort, on a rien à craindre :-).

Kant : Il faut être digne de son bonheur. Pour y accéder, il est nécessaire de ne pas être guidé par son intérêt personnel, de résister à ce penchant naturel si l'on veut tendre vers ce grand bonheur qui nous dépasse, cet absolu.

Bentham : Père de l'utilitarisme. Ce qui compte est que le maximum de gens soient heureux. Peu importent les moyens tant que le solde net de bonheur est positif. Il faut donc agir utile pour tous, revoir l'organisation du pays pour que cela convienne au maximum de gens. Toute forme de bonheur est envisageable par ailleurs.

Schopenhauer : Le bonheur est une question universelle. Nous ne sommes rien par rapport à l'univers, notre mort n'est rien puisque le monde continue. Une prise de distance est nécessaire avec nos désirs puisque ceux-ci naissent indéfiniment. Désirer le bonheur nous en éloigne. Etre esclave de nos désirs nous rend malheureux. Le bonheur serait-il donc l'absence de souffrance tout simplement ?

Nietzche : "Deviens qui tu es". Le bonheur passe par l'accomplissement de soi. Créer, découvrir son potentiel pour avancer et faire avancer le monde, c'est cela qui rend heureux. L'autosatisfaction est à bannir car cela signifie que l'on est repu de soi-même et donc on avance plus. Le ressentiment n'est pas bon non plus puisqu'il implique une réaction de défense et non une action vers un but noble. Il faut donc se servir de ce qui nous arrive pour donner plus d'élan à notre vie. Mode d'emploi en 3 étapes : 1/ se libérer, 2/ accepter son destin pour avancer 3/ créer, se transformer.

La mort heureuse, d'Albert Camus :

Un roman qui fait débat. Beaucoup de noirceur, de mélancolie, on ne comprend pas où le héros veut en venir. En réalité, Meursault cherche à trouver le bonheur dans l'amour, l'argent, les voyages, l'amitié, la nature et la santé. Successivement il essaie, sans relâche, de trouver ce qui le rend heureux mais n'y parviens jamais, d'où l'ambiance lourde du roman. A la fin, il comprend cependant que ce qui compte n'est pas l'objectif mais le chemin. Il finit par mourir d'une maladie fulgurante, heureux d'entrevoir l'absolu qui semble l'attendre de l'autre côté. Un roman déroutant mais utile, loin des livres sur "l'obligation au bonheur" qui couvrent les étals des libraires aujourd'hui.

L'homme qui voulait être heureux, de Laurent Gounelle :

Un roman décevant et convenu, une mécanique connue, il semble qu'il faille suivre tout un chemin compliqué pour être heureux (Anne-Marie). Un livre mielleux, mais qui fait prendre conscience que nous sommes nos propres barrières et qu'il est nécessaire de se détacher du regard des autres, ce qui vient souvent avec la mâturité (Anne). Un roman qui nous met en face de nos murs personnels et qui permet de se faire confiance et d'aller de l'avant (Hélène).


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