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Cubicontes ! Quand la faim est proche...

  • Elise V.
  • 17 janv. 2018
  • 2 min de lecture

Il était une fois un prince qui avait toujours faim, au sens propre comme au figuré. Eh oui, c'était un homme qui aimait la bonne cuisine et qui ne pouvait s'empêcher de manger, tout autant qu'il aimait découvrir, questionner, écouter les gens qu'il fréquentait.

Un jour, il rencontra les Autres. Il eu vraiment la sensation de débuter sa socialisation à ce moment-là : la connexion aux autres. Il n'avait pas conscience jusqu'alors que sa vie, son développement, étaient les résultantes d'une histoire,d e vécus familiaux, de traditions uniques. Pour lui, chaque personne répondait à un stéréotype imposé par la société. Jusqu'au jour où il comprit que personne ne pouvait être identique, ressentir les mêmes émotions, car notre personnalité n'était que le fruit d'histoires et d'expériences personnelles et qu'il n'aurait jamais assez de temps pour s'intéresser à tout ! Lui, le prince avide de découvertes culturelles, sociétales et culinaires !

Malheureusement, son peuple n'était pas d'accord pour le suivre dans ses élucubrations de chef excentrique et mégalomaniaque. L'idée de revenir à la vie de primates dans le but de satisfaire sa curiosité sur la vie à la préhistoire, tous campés sur quatre pattes, vivant nus dans une communauté animale où les codes régissant la vie du groupe seraient à inventer ne leur plaisait guère...

Il eut alors l'idée qu'épouser Paloma le sauverait d'un péril imminent. Quoi de mieux qu'un mariage fastueux, avec nourriture en abondance, pour distraire les esprits un peu trop enflammés ? Il se rendait compte maintenant combien la chute serait vertigineuse s'il ne faisait pas quelque chose. Sans pouvoir vraiment se l'expliquer, il s'était coulé dans une existence plate, sans remous, sans consistance et mêle le chat Léon le regardait l'oeil lourd : il l'avait pris littéralement en pitié.

C'est alors qu'un miracle se produisit : la pauvre femme (oui car en fait le prince était en fait une femme), qui errait depuis des mois dans ce corps d'homme dont elle ignorait tout, dans ce monde étrange où les odeurs lui étaient si peu agréables, s'éveilla. Sa conscience refit surface. Cette faim sans fin qui la/le tenaillant tant devait être dû aux excès d'hormones pour la transformer en homme !!! Alléchée par l'odeur qui émanait de ses doigts, elle se mit à les lécher... ainsi c'était ça qui coulait en continu sur ses doigts massifs qu'elle n'apprivoisait pas encore ! Du ketchup empoisonné à la testostérone !! On l'avait donc empoisonnée quelques mois plus tôt... Mais alors que faire ? que faire ?? Redevenir une femme ? Rester un homme et aller chercher sa dose de ketchup hormonal tous les mois ?

Finalement, elle préféra ne pas avoir à sacrifier son nouveau caractère pour la volonté des autres. Elle se préférait homme. Oui, homme, prince même ! Un prince au grand appétit. Oui et alors ? Devait-il se restreindre au risque de se perdre ? Non il en était convaincu, dans la vie, il faut être soi-même. Sus à l'effet paillasson.

La morale de cette histoire, c'est que ventre affamé n'a pas d'oreilles...


 
 
 

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